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La Révolution au Fil de l'eau
15 août 2018

Les Troubles à Guérard

Nous president et membres du Comité de Surveillance de la commune de Guérard; assemblés Extraordinairement au Lieu ordinaire de nos séances, Ce jourd'huy vingt Six frimaire L'an Second de la République fracoise une et indivisible; onze heure du matin à l'Effet d'entendre et de Recevoir les dispositions des déclarations des malveillans Contre-révolutionnaire qui ont Insultés et maltraités les Jacobins de la Société populaire de la Commune de Guérard Sont comparu dans dans L'ordre qui Suit.

Gibert Duclos terrassier domicilie(r) de ladite commune agé de vingt huit ans qui nous à déclaré que dans là Nuit du vingt quatre au vingt cinq du présent étant en marché(en) pour aller au Secours de nos freres de Coutour(?). Arrive devant le Château de Rouilly le bas un quidantqui ne connoise pas mais qu'il soupçonne estre de la commune de Pommeuse a dit à haute voix à bas les jacobins et faut les tuer arrivé dans le hameau de Roüïlly le Ba; le Déposant dit avoir entendu le nommé Jean Nicaise crier qu'il fattoit tuer les Jacobins et que cétoit tous sacré gredins que le Déposant ajoute avoir entendu dire aux Individus qui composoit cete espece de Rassemblement, qu'il falloit aller à Guérard pour détruire le citoyen Chemin et tous les Jacobins; le Déposant déclare ne savoir signer.

Sont comparus Pierre Delaunay taitteur d'habit, agé de quarente trois ans; Jean Bourlois vigneron agé de Cinquante Deux ans; Pierre Lambert cordonnier agé de quarente cinq ans le Pierre Luterot maçon agé d'environ trente six ans; tous d'omicïlière en cette commune(.) Lesquels ont déclaré que dans la nuit du vingt quatre au vingt cinq dudit mois étant arrivé devant le Château de Roüilly le bas ils ont entendu les Nommés Simon et Jean Nicaise profaner les menaces qui suivent qu'il fattoit détruire aujourd'huy les Jacobins et Jacobines (?) détruire la maison du cy devant curé bruler les meubles le registre deé jacobins, que Noël L Eauté Cordonnier Le Etoy Coute ont tenu les memes propos et désigné les Jacobins; les quatre Déposant Surnommés Se Sont retiré pour éviter le danger qu'ils couroient parce qu'ils étoient jacobins. Lesdits Leauté et Coute ont abandonnés leur patrouille pour suivre les malveillans; les déposans ajoutent quétant arrivé a Voisin ils ont entendus le plus jeune des enfans de Claude Vallet, du grand lud crier il faut des'armer les jacobins ce quil ont exécuter et ont signer les déposans sus nommés a l'exception des Jean Bourlois qui déclare ne savoir signer.

Est comparu Aubierge Meheux agée de 23 ans domicilié en ce bourg, Laquelle nous a déclarée que dans la nuit du 24 au 25 étant dans les prés de Rouilly le bas elle a entendue Cecile Leauté accompagnées des deux filles dela pleche et la fille et la fille de la Veuve Gaudin et aussy la fille Boutigny, ladite Cecile Leauté a dit quil fallait tuer les Jacobins et les Jacobines a distingue la deposante comme étant Jacobine ladite déposante pour eviter le danger revenus a Guerard se refugier dans la maison du Citoyen Enguerand, quelques temps après y etre entrée les malveillantes Susnommées sont revenus la trouver dans la maison dudit Enguerand, et pour Sauver Sa Vie elle fut obligée de se sauver par dessus les murs chez La maitresse, la deposante declare ne savoir signer.

Sont comparus les Citoyennes Marie Anne Angelique Perot femme Enguerand agée de 23 ans, marie Jeanne Maloteau femme Chenin agée de 31 ans, la citoyenne femme Enguerand prenant la parole au nom des denommés a declarée que dans la nuit du 24 au 25 et la journée du 25, les nommés Cecile Leauté, les filles de la pleche la fille Gaudin, ont dit qu'il falloit tuer les Jacobins et Jacobines, les attacher a l'arbre de la liberté qu'il (?) des hommes qui venoient les Secourir (?) brûler les registres de la Société quil alloient la danser qu'il seroient trois mille hommes pour détruire les citoyennes Maloteau ajoutent qu'elles ont dit que ce seroit les hommes de la Villeneuve et de Rouilly le bas qui viendroient la citoyenne Muloteau (séance?) chenin dit qu'une fille nommé Babet(Nesnard) dite marie machon l'a injuriée grièvement parcqu'elle avoit épousé le cy devant curé de Guérard qui étoit Jacobin, qu'il falloit les attacher tous les deux a l'arbre de la liberté et autres injures que la déposante s'abstient de dire par descence, les deux première deposante déclarent ne savoir signer et les Muloteau ont signés.

Sont comparus les citoyennes Marie aimée Cruel agée de 24 ans et Madelaine Braconnier agée de 19 ans domiciliés en ce bourg. Lesquelles ont déclarés que dans la nuit du 24 au 25 étant sur la place publique de Guérard, elles ont entendu dire que c'était le Citoyen Chemin cy-devant Curé qui etoit la cause de tout le mal qu'on avoit que sis passoit avec sa femme dans Monbrieux ont leur couperoit le cou, la citoyenne Cruel ajoute qu'étant arrivée à Voisin dans la nuit du 24 au 25 elle a entendu dire au plus jeune des fils de Claude Vallet du grand lud quil falloit des'armer les Jacobins , que quand il seroient arrivés à Coulomier on les desarmeroit et qu'on arrangeroit bien les Jacobins et ont signés.

Est comparu Claude Mathieu Perot vigneron Domicilié en cette commune agé de trente huit ans lequel a déclaré que dans la nuit du 24 au 25 dans l'allée du Chateau de Rouilly le bas, il s'est vu entouré de plusiieurs quidam qu'il soupçonne etre de Ville neuve ou de la commune de Pommeuse que ces quidam l'ayant pris au Collet ils ont tentés de le des'armer ce qui n'ont pas executer par la belle défense du deposant; ils sont dit quils detruiroient les Jacobins de Guérard et quils commenceroient par les citoyens Chenin et Cruel qui en étoient les chefs quils luy ont reproché d'étre Jacobin Surquoy le deposant a repondu quil etoit Jacobin, et quil mourroit Jacobin, et a declaré ne sçavoir signer

Est comparu Etienne Claude Dantant vigneron et marchand domicilié en cette commune agé de 27 ans et antoine Jublin terrassier de (poseit?) [?] agé de 32 ans. Lesquelq ont déclarés que dans la matinée du 25 étant chez le citoyen Gobin, le nommé Deshor(s ou t) l'aîné officier municipal, leur a dit qu'en passant par la Villeneuve, et tresmes, il avoit été heureux de n'etre pas jacobin quil auroit été massacré que c'étoit un grand malheur d'etre Jacobin,

Le citoyen Jublin ajouter que ledit Deshor luy a dit chez Bernier fils que le citoyen Chenin et autres feroient bien de foutre le camp de Guerard, le citoyen Dantant a signé ledit Jublin a déclaré ne Savoir Signer.

Le citoyen Jublin cy-dessus dennommé ajoute a sa deposition que dans la nuit du 24 au 25 qu'étant sur le Carrefour de Rouilly le bas, et avoit entendu le nommé Jean Nicaise de Rouilly le bas crier a haute voix qu'il falloit detruire tous les Jacobins, a bas les Jacobins a bas les decades, le déposant ajoute quil a été des'armé dans la meme nuit par des quidam quil ne connoit pas du nombre desquels était un nommé Lallemand de La Celle qui bat a la grange de la ferme de Georgevillier le deposant declare que le nommé Louis le Clerc le jeune dit Caillot, du grand lud etant dans la prairie de Rouilly le bas dans la meme nuit du 24 au 25 a dit quil mettroit bien le feu dans Guerard pour detruire les Jacobins que luy deposant a été couché en joue par ledit LeClerc.

Est comparu le citoyen pierre Lambert cordonnier agé de 46 ans, lequel a declaré quetant dans la rue de Rouilly le bas a Rouilly le Haut dans la nuit du 24 au 25, il a entendu les nommés Eloy Conte et Noel Leauté, ont dit que cétoit les jacobins qui avoient fait oter les croix et empeché qu'on dise des Messes, que sy l'on faisoit bien l'on detruisoit tout les Sacrés Jacobins, que ces paroles ont amènés d'autres malveillans qui ont maltraités le Citoyen le grain membre de la Société de Guérard et a Signé.

Est comparu le citoyen Etienne le Maire Jardinnier en ce Bourg agé de 37 ans; Lequel a declaré que dans la nuit du 24 au 25 etant a Voisin dans une auberge, il a entendu le nommé Eloy Conte de Guérard crier a haute voix, il faut détruire les Jacobins a bas les Jacobins il faut les consonnuer(?) les Jacobins, que dans la matinée du 25 il a rencontré un quidam de la Celle quil ne connoit pas, lequel luy a dit quil etoit passé dans Guérard trois fois dans la meme nuit avec une partie de la Commune de pommeuse pour detruire les Jacobins et quil n'avoit rient fait parce que les hommes étoient partis, mais qu'il y reviendroient, quil a ensuite vomi plusieurs invectives contre le ci-devant Curé de Guérard parce quil avait absiqué et quil s'était Marié, et a Signé.

Est comparu Denis françois le Grain Sabotier agé de 39 ans, domicilié en cette Commune, Lequel a declaré que dans la nuit du 24 au 25, il avoit fait rencontre des quatre freres Nicaise qui etoient avec d'autres quidam de la Villeneuve, dans le carefour de Rouilly le bas, lequels l'ont menacé de le détruire, qu'ils luy ont dit que S'il netoit pas tué aujoud'huy il le Seroit devant quil soit huit jours, qu'un quidam de la Villeneuve a ordonné au nom de la Loy a un de Ses camarade de decharger son fusil sur le deposant parce quil etoit le maitre des Jacobins, et un autre de ces scelerats vouloit avec une coignée frapper le deposant, que le Citoyen Duclos terrassier de Guérard étoit present a cette action et quil a empeché le Brigand d'executer leur projet, que luy déposant en à eté quitte pour un coup de fourche quils luy dechargerent sur les reins, le deposant ajoute qu etant a Voisin, le second fils de Claude Vallet du grand lud après l'avoir injurié le fit des'armer d'une pique dont il etoit armé, et a signé.

Est comparu Jean Baptiste Bartelemy coutellier domicilié en ce bourg agé de 48 ans – Lequel a declaré que dans la nuit du 24 au 25 etant dans la demie-lune du Chateau de Rouilly le bas, il a eté temoin que le nommé Simon Nicaise de Rouilly le bas qui etoit avec des gens de la Villeneuve, avoit crié a haute voix quil falloit detruire les Jacobins, qu'un autre quidam a crié il faut les tuer, et a declaré de sceavoir signer

Le citoyen fiacre Vincent Chemin agé de 33 ans cy-devant curé de Guérard y demeurant Lequel a declaré que dans la nuit du 24 au 25 etant dans l'allé du Chateau de Rouilly le bas, il a entendu crier par des quidam quil ne connoit pas, a bas les Jacobins, il faut exterminer les Jacobins, que luy deposant a entendu qu'on le cherchoit dans la foule pour l'assasiner parcequil etoit Jacobin, et quil avoit abdiqué, que luy deposant pour eviter le danger s'est eloigné des malveillans ledit Citoyen Chemin ajoute que le nommé Leger maitre d'ecole a Guérard est convenu en presence du citoyen Enguerand le jeune quil avoit dit au peuple que cetoit les prêtres qui etoient cause de la perte de la religion par leur abdication le deposant ajoute que c'est aux Discour malveillans dudit Leger que le peuple s'est insurgé deux soir a Guerard pour forcer luy deposant a leur dire la messe, et a signé.

Est comparu Jean hubert Enguerand l'ainé, de cette commune a declaré ayant été forcé de quitter son poste par Cadet fleur du grand lud, et le nommé ancelin jardinier a Georgevillier et qui fit que je fit rencontre de plusieurs filles de Rouilly le bas près le petit pont qui crioit après moy c'est un Jacobin aux cinq cent diable les Jacobins par la fille Cecile du citoyen Leauté cordonnier en ce bourg, et s'est trouvé blessé, le susdit nommé cadet fleur et ancelin et a signé.

Est aussy comparu le citoyen Etienne Ambroise Pinare notaire, Ex president de la société populaire de Guérard Lequel a déclaré que ce jourd'hui vingt six frimaire de l'an deuxieme de la République neuf heure du matin etant chez Claude Vallet percepteur des impositions de cette paroisse pour payer les siennes, il fit reproche au fils, jeune, dudit Vallet de ce quïl sétoit rejouit du desarmement d'une pique qui fut fait au Citoyen le grain au droit de la porte de Jean Bernard Vallé, cabaretier a voisin le jour que plusieurs paroisses se sont transportés à Coulommier et de suite a Maupertuis ledit fils Vallet a repondu que sy on avoit des'armé ledit le grain, c'étoit du conseil de Deshors officier Municipal de cette paroisse, qui luy avoit fait entendre ansy quá d'autre qu'il declarera en tems et lieux que ledit Deshors luy avoit persuadé ainsy qua ceux qui etoient avec luy que le rassemblement qui alloit se faire à Coulommiers, n'étoit absolument que pour combattre contre les Jacobins et quil falloit les desarmer tous pour les combattre plus aisement, et a ledit Pinart signé.

Le nommé Louis leClerc vigneron au grand lud de cette commune de Guérard a declaré qu étant dans la prairie de Rouilly le bas allent a la deffense de nos freres de Coulommiers, il a été insulté par plusieurs personnes de la Villeneuve Commune de le Celle et du Charnoy sur treme de la Commune de pomeuse, le Citoyen George Paveau de Guerard l'ayant declaré Jacobin ils l'ont desarmé de son fusil et luy ont dit quils venoient mettre le feu chez le Citoyen Chemin et le detruire en meme temps, ils l'ont fait lever la main plusieurs fois a renoncer aux jacobins, ce quil a eté obligé de faire pour conserver Sa vie, de la ils l'ont fait lever la main plusieurs fois a renoncer aux jacobins, ce quil a eté obligé de faire pour conserver Sa vie, de la ils l'ont conduit au Charnoy Sur treme ou il a eté insulté de nouveau par quantité de femme et d'hommes et a tout instant il a été au peril de Sa vie et a Signé.

Charles faucheux pere agé de Cinquante huit ans de la Commune de Guérard et le Citoyen françois Sauvé menuisier agé de qurante ans, en sortant de chez eux pour aller a la defense de nos freres de Coulommiers etant entré tous deux chez henry Courtin commune de la Celle ils ont été attaqués par des mauvais citoyens dont un nommé Gondard commune de pomeuse et autres individus qui leur ont dit a bas les Jacobins et rendé les armes et nous ont fait plusieurs menaces de leurs armes et ont signés

Le citoyen Pierre Liernard agé de quarante six ans vigneron a Genevret de la Commune de Guerard à declaré quetant entre la Villeneuve et le feuilly de la Commune de Pomeuse, a été attaqué par Bourdon et Romain du Charnoy Sur treme commune de pomeuse, qui luy ont ddemandé s'il étoit Jacobin Sur la reponse ils est heureux que nous te connoissons en disant a bas les armes et les Jacobins, et a Signé.

Le citoyen Pierre Luterau agé de quarante ans, maçon en cette commune à declaré allant à la defense de nos freres de Coulommiers, ayant trouvé devant la maison du cy-devant Seigneur, une compagnie d'une Vingtaine de malveillans de la Commune de Pomeuse, et de la Celle, qui ont crié Vive la République et a bas les Jacobins, un entrante qui á eté presenté par le Citoyen Guillaume Vileot jardinier du cy-devant Seigneur qui s'est dit Commissaire pour venir a Guérard avertir quil venoit quatre mille hommes, et que sil n'arrivoient pas la nuit du Vingt quatre au vingt cinq quils arriveroient le jour d'ensuitte pour mettre a bas les Jacobins et a Signé

 Pour expédition conforme a la Minutte delivrée par moy Secretaire du Comité de Surveillance de Guerard le 27 frimaire de l an Z ème de la Republique .

[Signatures : Caillot, cogreter, cruele président du comité de surveillance]

 

Et ce jourdhuy vingt sept frimaire à sept heure un quart du soir nous president et secretaire du Comité de Surveillance de la Commune de Guerard etant à notre bureau au lieur ordinaire de nos Séances, est Comparus le Citoyen Gilbert Duclos terrassier domicilié en cette Commune lequel nous à Déclaré quil ajoutait à Sa Deposition que dans la nuit du 24 au 25 du present etant devant le Chateau du Cidevant Seigneur il avait entendu un quidam quil ne Connait pas et qui etait à la Compagnie du nommé Dumont manouvrier domicilié en la Commune de pomeuse au hameau de trêmes, lequel quidam s'est annoncé Comme etant le Commissaire de vingt et une Communes pour detruire tous les Jacobins, que ce quidam doit être Connu du dit Dumont, et le Déposant à Déclaré ne savoir Signer

[Signatures : ruele président du comité de surveillance Cailliot, cogreter, c]

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